Michaël Bonneau, écrivain

Cafardnaüm est une nouvelle qui est née dans une période creuse où j'étais en baisse de motivation pour mon roman. J'avais besoin de créer une oeuvre, petite, que j'arriverais à mener rapidement au bout et à publier. Alors je suis parti d'une discussion au café avec un collègue qui me soutenait que la société ne saurait survivre sans le nucléaire. Je lui ai répondu que si, que si par un coup de baguette magique les centrales nucléaires cessaient de fonctionner, le monde s'adapterait. Il y aurait certainement des changements importants, comme des rationnements d'énergie, mais au bout du compte on saurait faire sans.

L'idée a fait son petit bonhomme de chemin, et une séance de travail aux toilettes - deuxième lieu d'inspiration après mon lit - m'a permis de visualiser la trame de ma nouvelle. J'ai travaillé sur quatre ou cinq ébauches, relues par ma femme Katia et mon ami David. Et puis j'ai passé à peu près autant de temps à mettre en page, créer le eBook, demander un ISBN, mettre en ligne, que ce que j'avais mis à écrire, c'est à dire une dizaine d'heures.

La couverture m'a pris quatre heures. Deux heures pour composer mon canevas en coupant des bouts d'images piquées sur internet et deux heures pour peindre sur mon canevas et en faire une oeuvre originale. Ceci est une poubelle avec un contenu de poubelle, une ampoule (allumée ?) et un cafard.Je suis très content de pouvoir peindre quelque chose qui me plaise sans savoir dessiner.

Le travail en valait la peine. J'ai eu pour la première fois l'impression de partager une oeuvre avec mes lecteurs. Bien sûr, ce sont surtout des proches ou des collègues, mais pour l'essentiel, leurs retours étaient tournés vers l'histoire qu'ils me présentaient sous un jour nouveau. Je savais bien qu'une fois l'oeuvre publiée les lecteurs se l'appropriaient. Mais c'est autre chose de le vivre.

Voici le descriptif et le lien vers ma petite nouvelle :

Dans un futur proche où l'électricité est rationnée, Franck a débarrassé sa piaule d'étudiant de ses appareils électriques car la nuit, après le couvre-feu, se produisent des choses étranges...

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